Que vous souhaitiez tester votre appétence pour le tricot à moindres frais ou réaliser des ouvrages étiques en laine naturelle teinte et filée à la main, l’offre est pléthorique en matière de laines et d’aiguilles à tricoter !

Voici quelques conseils pour bien vous aiguiller !

À chaque tricot sa laine !

Bien choisir sa laine n’est pas qu’une question de coup de cœur pour une matière et un coloris ! Encore faut-il qu’elle soit adaptée à l’ouvrage que vous souhaitez tricoter. Sur l’étiquette d’une pelote de laine, vous allez trouver sa composition, son épaisseur, son métrage, son poids, le nombre de brins, le numéro du bain de teinture, les détails d’échantillonnage… Bien savoir lire ces informations vous aidera à faire votre choix de laine.

Écheveau ou pelote ?

On trouve de plus en plus souvent des écheveaux de laine à la place de pelotes. Les écheveaux font en général 100 grammes quand la pelote n’en fait que 50.

Pelotes de laine de couleurs© Soraya Garcia / Unsplash
Si les écheveaux contiennent plus de métrage de fil, ils ne peuvent cependant pas être utilisés tels quels. Il faut les mettre en bobine pour pouvoir les tricoter. Si vous ne tricotez pas 10 pelotes par jour, pas besoin d’investir dans un dévidoir et un bobinoir ; vous pouvez tout à fait réaliser ces pelotes manuellement. Pour cela, disposez votre écheveau à cheval sur le dossier d’une chaise, placez-vous à l’arrière du dossier et déroulez lentement l’écheveau en l’enroulant en pelote dans vos mains au fur et à mesure.
Echeveaux© Soraya Garcia / Unsplash

On trouve de plus en plus la laine sous forme d’écheveau pour plusieurs raisons :

  • Cela étire moins la laine et l’abîme donc moins. Ne transformez vos écheveaux en pelote qu’au moment de les utiliser.
  • Un écheveau permet de mieux se rendre compte de la matière et du coloris, surtout quand il s’agit de laine teinte en dégradé.
  • Le rapport qualité/prix est souvent meilleur car vous économisez l’étape de mise en pelote… mais vous devrez prendre le temps de former ces pelotes vous-même.
Pelotes de laine

Un brin tordu...

Les laines qui ne sont composées que d’un seul brin apporteront un rendu plus duveteux à votre ouvrage, mais elles sont plus fragiles. Les laines avec plusieurs brins sont torsadées, ce qui donne un aspect plus lisse au tricot et les rend aussi plus solides

© Jean-Marc Vieregge / Unsplash

Combien de mètres au poids ?

Les pelotes et écheveaux ne sont pas composés en fonction du métrage de laine, mais en fonction du poids. Ce qui veut dire que pour une pelote de 50 grammes de laine, vous n’aurez pas toujours le même métrage de fil. Une laine très fine contiendra forcément beaucoup plus de longueur de fil qu’une laine épaisse.

De toutes les matières…

À la base, la laine est une matière naturelle. La première à laquelle on pense, c’est bien évidemment la laine de mouton. Elle est résistante, crée une belle maille, prend bien les bains de teinture, offrant de multiples coloris. Son rendu une fois tricoté est plutôt rustique. Cela ne manque pas de charme, mais peut gratter ! Seule la laine des moutons Mérinos a la particularité d’être douce.

Moutons© Sam Carter / Unsplash

Les laines 100% naturelles et douces peuvent aussi provenir d’alpagas. La laine de ces animaux est connue pour être chaude. L’Angora, qui vient du lapin, est très chaude et duveteuse. Elle convient pour tricoter des points simples, sans complexité de motifs qui risquent de se perdre dans la longueur des poils de la laine. Le cachemire vient de chèvres de l’Himalaya. Cette laine est chère, mais particulièrement douce. Elle sera parfaite pour la layette d’un nouveau-né.

Le coton est un fil facile à travailler, léger, parfait pour des ouvrages d’été ou de mi-saison. Le lin possède des caractéristiques proches du coton. Enfin la soie apporte quant à elle douceur et brillance.

Côté synthétique, il existe deux grandes familles : L’acrylique et le nylon. L’acrylique a l’avantage d’être très bon marché et de ne pas feutrer en machine. Par contre c’est une laine qui bouloche et qui est peu respirante.

Le nylon est utilisé pour rendre certaines laines plus solides.

Beaucoup de pelotes contiennent un mélange de laines naturelles et synthétiques afin de les rendre plus douces, résistantes, faciles à entretenir…

Échantillonnage

Avant de vous lancer dans la réalisation d’un tricot, il faut toujours faire un échantillon et le plonger dans l’eau afin de savoir si la laine que vous comptez utiliser correspond bien à l’ouvrage que vous souhaitez tricoter. Cela vous permettra de valider la grosseur du fil, la taille des aiguilles, le point, votre manière de tricoter (lâche ou serrée), le résultat après lavage… C’est donc une étape indispensable !

Tricot© Haley Parson / Unsplash

Les fabricants de laine indiquent souvent un échantillonnage sur les étiquettes des pelotes. Mais attention, cet échantillon est réalisé avec le numéro d’aiguille préconisé pour cette laine et une tension par défaut. Mieux vaut suivre les indications d’échantillon proposées par le modèle que vous aurez choisi.

Réaliser un échantillon peut aussi s’avérer très utile si vous décidez d’utiliser une laine différente de celle conseillée dans le modèle que vous avez choisi. L’échantillon vous permettra de vous rendre compte si votre laine est bien adaptée et de calculer la longueur de fil nécessaire à l’ouvrage.

Bain de teinture

Conservez bien les étiquettes des laines que vous utilisez lors d’un ouvrage en cours. Le numéro de bain de teinture du coloris est inscrit dessus. Si vous manquez de laine, il sera important de reprendre une pelote du même bain pour être sûr(e) d’avoir une teinte constante. En effet, un même coloris peut varier en fonction des bains de teinture. Une fois tricotées, deux pelotes de bains différents peuvent parfois donner des couleurs différentes sur votre ouvrage.

Vous pouvez aussi choisir de teindre vous-même votre laine. De plus en plus de fabricants de laine proposent des écheveaux naturels à teindre. Choisissez alors entre teinture végétale et teinture chimique… en utilisant bien des fixateurs de couleurs pour ne pas avoir de mauvaises surprises au premier lavage de votre réalisation !

Pensez bien à teindre suffisamment de laine pour votre ouvrage. Comme dit précédemment, chaque bain de teinture est différent et changera la couleur de votre tricot. Teignez donc plus de laine qu’il n’en faut pour votre ouvrage, et gardez un petit surplus pour réparer les possibles futurs accros…

Pelotes de laines© Nynne Schroder / Unsplash

Quelle laine choisir pour débuter ?

Mieux vaut éviter un fil fantaisie et opter pour un fil de laine simple et de couleur claire. Les couleurs claires permettent de compter plus facilement ses mailles. Le coton est la matière idéale pour commencer. Il est lisse, sans élasticité et glisse bien. Les pelotes acryliques sont aussi bien pour débuter en tricot, car elles sont bon marché et se prêtent à de nombreux ouvrages. Cette matière se détricote aussi plus facilement… et vous risquez d’avoir à détricoter quelles mailles, voire quelques rangs à vos débuts !

Un patron de bon conseil

De façon générale, la laine indiquée dans les explications du patron que vous souhaitez tricoter sera la meilleure puisque validée pour la réalisation de cet ouvrage. Cependant, si vous souhaitez utiliser une autre laine que celle recommandée, testez-la en réalisant un échantillon adapté. Ne vous éloignez jamais trop de la grosseur de fil conseillée… ou alors si votre fil est beaucoup plus fin, n’hésitez pas à le doubler pour le tricoter.

Soyez bien aiguillée !

Il existe trois grands types d’aiguilles à tricoter :

  • les aiguilles droites
  • les aiguilles à double pointe
  • les aiguilles circulaires

Une fois que vous avez choisi l’une de ces trois sortes d’aiguilles, il faut aussi déterminer leur taille. Le diamètre des aiguilles à utiliser est toujours indiqué sur l’étiquette de la pelote et sur les explications de tricot d’un ouvrage. Il est donc facile de ne pas vous tromper !

Droites comme un I

Les aiguilles droites sont les plus classiques. Elles existent en métal, à la fois légères et résistantes. Les aiguilles en plastique sont plus économiques. Les aiguilles en bois sont parfaites pour les débutants car le fil ne glisse pas dessus et vous avez donc moins de risque de perdre vos mailles en cours. Elles ont aussi l’avantage d’être esthétiques. Dans le même esprit, les aiguilles en bambou sont meilleur marché que les aiguilles en bois. Ces aiguilles droites sont parfaites pour tricoter les ouvrages en rangées, comme les écharpes, les plaids, les coussins…

Pelotes de laines violettes© Knit Pro / Unsplash

Elles existent en différentes longueurs (18 cm, 25 cm, 30 cm et 35 cm) et différentes tailles (diamètres traduit en numéros) à adapter à votre laine et à votre ouvrage. Pour une écharpe en laine fine, des aiguilles courtes et d’un faible diamètre (N°4 par exemple) seront parfaites. Pour un gros plaid, optez pour une longueur et un diamètre maximaux.

Si elles sont parfaites pour les débutants, les aiguilles droites ont tout de même quelques inconvénients. Elles sont encombrantes, pas faciles à transporter et vous aurez vite fait de donner un coup à votre voisin dans le train… Pour de gros projets, elles peuvent s’avérer trop courtes et, supportant tout le poids de l’ouvrage, elles finissent par faire mal au poignet.

Doubles pointes

Elles ressemblent à des aiguilles droites, mais possèdent des bouts pointus aux deux extrémités. Elles sont utiles pour les ouvrages qui demandent de rabattre des mailles, comme les chapeaux par exemple, ou les ouvrages en rond, comme des chaussettes ou des moufles. Les aiguilles doubles sont aussi utilisées pour tricoter les torsades.

Réservées aux ouvrages techniques, elles sont plus faciles à transporter que les aiguilles droites mais demandent un savoir-faire et une technicité plus importants. On peut vite créer des trous et autres défauts à la jonction de mailles entre ces aiguilles.

© Rockwool / Unsplash

Doubles pointes

Les aiguilles circulaires

On les appelle circulaires, car ces aiguilles sont reliées entre elles par un grand fil de nylon, appelé câble. Elles permettent de réaliser des ouvrages d’une pièce, ne nécessitant pas de couture. Elles sont aussi pratiques pour réaliser de grands ouvrages qui ne tiennent pas sur la longueur d’aiguilles classiques.

Enfin, ces aiguilles sont privilégiées dans les transports en commun, car elles sont pratiques pour sortir et ranger son ouvrage en cours, prennent peu de place et évitent les coups de coude donnés aux voisins !

Aiguilles circulaires© Knit Pro / Unsplash

Contrairement aux idées reçues, les aiguilles circulaires permettent aussi bien de tricoter des ouvrages en ronds, que droits. Elles sont les plus sûres pour ne pas perdre de mailles.

Si elles sont plus onéreuses à l’achat, elles existent cependant en version interchangeable. C'est-à-dire que vous pouvez utiliser toujours le même câble en ne changeant que les embouts pointus des aiguilles.

Tricoter

À vous de tricoter !

Vous l’aurez compris, à chaque tricot sa laine et ses aiguilles. Bien adaptés, la matière première et les outils vous assureront 50% de la réussite de votre tricot. Aujourd’hui le choix de laines est vraiment large et vous êtes libre de choisir en fonction de votre budget, de vos convictions étiques, de coloris et de fantaisies toujours plus riches !

© Rockwool / Unsplash

Maintenant que vous avez votre laine et vos aiguilles, à vous de jouer !

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